mercredi 20 juillet 2016

Les Fifties et les Fifties, pas grande la différence

     Je suis un enfant des années cinquante et j'ai 50 ans et quelques... Je suis né en même temps que la compagnie de catsup Heins, en 1957, et je vis aujourd'hui dans les techonologies de l'information des années 2000. Le Net, le magazine «Branchez-vous!», le Wifi, le Wii.

Autrement dit, j'ai vécu mon enfance pendant que la Révolution tranquille se produisait ou était sur le point d'éclore :  Avec l'Église jusqu'à l'adolescence et sans l'Église depuis. Encore un peu pratiquant toutefois, je participe toujours aux grands événements religieux. Je ne fais plus le Carême mais j'assiste aux messes de Pâques, une année sur deux. La messe de minuit, autant que possible. Mais je demeure fermement croyant en Dieu et c'est pourquoi je véhicule à cet âge avancé mais encore jeune - selon les normes du troisième âge - des valeurs mises de l'avant dans la sainte Bible, apprises de mes parents d'abord et ensuite retenues au Séminaire Saint-Michel.

Lorsque je me lève, c'est avec le sourire. Je me sens jeune malgré une calvitie prononcée et des rides naissants. Mon pas demeure alerte et vif en forêt comme en ville. L'an prochain, j'aurai atteint la soixantaine. L'asthme que je traîne depuis l'enfance se manifeste un peu plus ces dernières années; le souffle est plus court mais il ne m'empêche pas de marcher normalement, à une cadence qui ne cède pas à l'essouflement. Mais je serais bien incapable aujourd'hui de nager le quart d'une longueur de piscine, je dois bien l'avouer...

J'ai vécu dans l'électricité contrairement à mes grands-parents qui eux, ont dû vivre une bonne partie de leur vie à la lumière d'une chandelle avant de voir apparaître cette merveilleuse invention.
Puis, le téléphone est venu agrémenter la vie que nous menions bien tranquillement; désormais, l'isolement serait moindre dans notre société, un fil nous relierait tous.

La radio, sur de longues années, à faire entendre les voix des Compagnons de la Chanson, le rendez-vous radiophonique des fins de semaine pour la majortié d'entre nous, québécois.

Je chéri ce souvenir, un sourire peiné sur les traits mais je souris tout de même car ils savaient nous faire rire ces mesdames et ces messieurs. Ils maniaient le micro tels des pros et nous menaient en bateau le temps de quelques heures, plus souvent que jamais dans un fou rire!

C'est aussi dans les années cinquantes que nous avons appris à nous tenir immobiles des soirées longues devant le petit écran, d'abord en noir et blanc puis en couleur au milieu des années soixante. L'Exposition universelle «Terre  des Hommes» en 1967. L'année où ma petite soeur est née...

Jeunesse d'Aujourd'hui, cette émission de variétés musicales présenté par Joel Denis, Pierre Lalonde et cie. Les Baronets, avec René Angélil, vous savez, le mari de la talentueuse chanteuse Céline. La série télévisée Bonanza, Star Trek, Pépino, tiens! Les ours mal léchés, les Pierres à feu, les Cadets de la forêt, D'Iberville, Bobino, la Boîte à Surprises, Marie Quatre Poches, Sol et Gobelet, les Cyniques, Yvon Deschanps, Rue des Pignons, Les Pays d'en Haut, Daniel Boone et toutes ces autres émissions qui ont meublés nos soirées, que de beaux souvenirs!

        «Sur un Dinosaure» de Jacques Michel, un abitibien pure laine. Nord-américains, nous avions facilement accès à la culture musicale anglophone, américaine surtout. Quand ce n'était pas Michel Louvain, on pouvait aussi bien se ramasser à écouter du Janis Japlin, du Paul Anka ou les Bee Gees.

Des années '60 où la scène musicale québécoise connaissait une gloire certaine, aux années '70, où les groupes musicaux ont proliférés à outrance en sol américain, culminant avec Woodstock et les hippies, le Peace and Love, ces années ont été les miennes. Le Viêt Nam. L'anti-guerre, le pacifisme, l'amour pour décrier la violence. Nous avons tous été happés par des dixaines de nouveaux artistes. La musique subitement était partout, à la radio comme à la télé. Une époque de cabarets, de chansonniers fait place à l'ère des discothèques.

J'essaie ici de compter le nombre d'établissements hôteliers qu'il y a, à Rouyn comme à Noranda, dans les années '70 et tout ce que je peux dire c'est que je n'arrivais pas à faire la tournée complètes des bars des villes soeurs et ce, même s'il m'arrivait de commencer ma fin de semaine, un vendredi midi!

1964. Il y avait à Rouyn-Noranda, sur la rue Principale, sur la «Main» comme on dit ici, une échoppe que l'on appelait la shoppe à Bissonnette.
Tu entrais dans son magasin et tout de suite l'odeur du cuir te prenait au nez, suivis d'autres odeurs, pas toutes agréables, no sorry! Le bonhomme vendait surtout du matériel à chevaux, des attelages, des selles, des outils aussi, de toutes les sortes. Situé pas loin du coin de la rue Perreault, son magasin était connu de tous.
Nous, les frères Beaulieu, nous lui vendions nos lièvres pris aux collets de fil d'étain l'hiver et l'été, nos perdrix tirées à l'aide d'une vieille carabine de calibre 22. En tous les cas, je ne sais pas pour mes frères mais moi je sais qu'il me donnait un dollar et demi pour un lièvre et la même chose pour les volatiles. Je ne le trouvais pas radin, plutôt gentil je dirais, malgré ses maugréements d'homme taciturne.

Le magasin Kresge, j'adorais y prendre le déjeûner, l'ambiance était si bonne que l'on revenait volontiers se mettre au comptoir circulaire. 
Le restaurant Paris Café, Au Bon Café. Suzanne et son beau visage, ses longues jambes aussi (la mini-jupe était à la mode en ces temps immémoriaux et on ne pouvait pas ne pas remarquer le phénomène.). Une serveuse exemplaire, professionnele, jusqu'au bout des ongles et toujours souriante!

La Victory et la Plaza, mes lieux de prédilections préférés, oui, j'adorais le billard. Le Snooker, surtout. J'aime toujours même si ces longues tables ont une nette tendance à disparaître à cette heure. Les souvenirs déboulent et je n'accorde aucune priorité au passage.

Désolé mais je me reprendrai un peu plus tard La nuit est à ma porte... 








      

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