Rouyn. Le 8 mai 1992.
Mercredi, y fait beau dewors!
Salut Nathalie,
Je voulais t'dire, tu m'as
triché trois fois dans un an, si tu recommençais une autre fois, je sais pas ce
que je ferais mais je sais que ça m'aiderait pas certain. Je suis sorti avec
toé un an pis les cinq premiers mois, ça été super correct. Je t'aimais câlice... Au bout de sept, huit mois, je commencais déjà à penser que j'arrêterais de boire, de fumer pis
d'faire le fou.
Sauf que c'était un rêve
parce que ton amour était pas sincère... Je veux pis je veux pu. C'est
ça qui se passe. J'ai le feeling que tu m'manipule. Être sûr que tu
recommencerais pas, j'irais à cent mille à l'heure... Mais si j'y vas, c't'un
risque.
C't'un risque qui peut me
coûter cher. Je sais pas si tu comprends. Moé, j'me comprends. J'pourrais
faire un malheur comme par exemple, fucké la vie de quequ'un pis m'fucké la
mienne, ma vie, après. En tous les cas, moé, j'pense que si je retourne à
Montréal, je suis cocu. C'pour ça que je viens de décider que j'y retourne pas.
Salut
(Lettre écrite pour un ami, avec ses mots.)
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